La RE2020 est la nouvelle réglementation thermique et environnementale des bâtiments à compter de 2022. Elle s’applique aux constructions modulaires, en particulier pour les bâtiments définitifs, mais aussi pour les édifices temporaires.

À partir de quand la RE2020 est-elle applicable ?

Pour l’habitat, c’est en janvier 2022, pour les bureaux et les établissements scolaire c’est juillet 2022 ; pour les bâtiments temporaires prévus pour une location de longue durée (plus de 2 ans) la RE2020 s’applique à compter de juillet 2023. Pour les édifices temporaires, les derniers décrets d’application sont attendus prochainement suite aux consultations publiques réalisées durant l’été 2022.

Quels sont les objectifs de la RE2020 ?

Le secteur du bâtiment est la source d’1/4 des émissions de gaz à effets de serre en France. Sa consommation d’énergie, quant à elle, représente 45 % de la consommation totale. La RE2020 a donc été élaborée afin de réduire l’impact de la construction neuve sur l’environnement. L’objectif est une baisse de 30 % de ces chiffres d’ici 2030. Et ce, afin d’atteindre la neutralité carbone souhaitée par l’État à l’horizon 2050.

Comment la société Euromodules se positionne-t-elle par rapport à la RE2020 ?

Depuis l’application de la RE2020 en juillet 2022 pour les établissements scolaires et pour les bureaux, Euromodules a développé le SPACIO RE2020.

Cette construction « hors site » permet de constituer des espaces, à partir de modules d’une longueur de 6 à 12 m (sans poteau intermédiaire) avec une structure, des isolations, des menuiseries, une architecture ainsi que des équipements (CVC) adaptés à la RE2020.

Pour les édifices temporaires (loués moins de 2 ans), Euromodules propose déjà des modules adaptés aux exigences particulières qui seront en œuvre en juillet 2023. Pour les édifices loués entre 24 et 36 mois, l’application de la RE2020 est en cours de négociation entre les professionnels de la Construction Modulaire (ACIM) et l’administration (DHUP).

Quelles sont les priorités de le RE 2020 ?

1er objectif : la sobriété énergétique et décarbonisation de l’énergie

Il s’agit de renforcer la performance thermique des bâtiments par rapport à la RT2012 ; Le coefficient Bbio, qui mesure le besoin bioclimatique d’un bâtiment, est pour cela abaissé de 30%. Pour ne pas dépasser le Bbio maximum autorisé, l’isolation doit être pensée et mise en œuvre pour conserver la chaleur plus efficacement. Ceci a pour effet de rapprocher les constructions neuves du standard d’un bâtiment passif. Ces bâtiments seront alors ultra-performants, les besoins en chauffage sont ainsi réduits sans nuire au confort des utilisateurs.

En ce qui concerne le chauffage et la consommation électrique des nouveaux bâtiments, les énergies bas-carbone sont davantage favorisées avec la RE2020. Les énergies renouvelables prennent ainsi une part plus importante dans l’alimentation des équipements. La RE2020 écarte pratiquement le chauffage au gaz et au fioul pour les nouvelles constructions.

2ème objectif : la diminution de l’impact carbone lors de la construction de nouveaux bâtiments

Ce point porte sur la construction et la démolition des bâtiments. Les matériaux, les équipements et les techniques de construction utilisés par le constructeur sont l’objet de cette priorité de la RE2020. Le constructeur est soumis à un plafond d’émission de CO2 (on parle de kg de CO2 par m²) à ne pas dépasser. Pour réduire l’empreinte carbone, le constructeur privilégie des matériaux biosourcés, bas-carbone ou recyclés avec des certifications FDES.

Le traitement des déchets des chantiers de construction joue également un rôle dans la diminution de l’impact carbone. Ces déchets sont à valoriser en optant pour des filières dédiées au recyclage, et le cas échéant, il faudra procéder à leur élimination dans le respect des normes environnementales.

C’est ici que la construction modulaire prend tout son sens : les matériaux utilisés ont des FDES : (Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire) ; la FDES est la carte d’identité des produits employés pour la construction qui prend en compte son Analyse du Cycle de vie (ACV : de l’extraction de la matière à sa fin de vie, en prenant en compte le transport, la mise en œuvre du produit). Les FDES sont répertoriées et consultables dans la base de données INIES : www.base-inies.fr/iniesV4/dist/consultation.html

Les FDES sont très favorables dans les moteurs de calculs et nécessaires pour atteindre les seuils de la RE2020.

Avantage ultime, la structure métallique des modules est recyclable et même réemployable

Plus de 70% de l’acier est recyclé en France ce qui loin d’être le cas des filières béton et bois ; l’avenir de la construction est donc tout à fait favorable à la construction préfabriquée ou la construction « hors site » avec une structure en acier.

3ème objectif de la RE2020 : garantir la fraîcheur en été

C’est ce que la RE2020 appelle “le confort d’été”.  Avec la nouvelle réglementation, les constructions doivent être conçues pour rester fraîches pendant les périodes de canicule (qui devraient se multiplier avec le dérèglement climatique), et ce, en favorisant les solutions bioclimatiques et naturelles. Ces dernières sont nombreuses : vitrages à contrôle solaire, volets et brise-soleil automatiques, pompe à chaleur qui peut aussi assurer le refroidissement d’une habitation… Étudier l’orientation de la construction pour optimiser son exposition est aussi nécessairement pris en compte dès la conception du projet.

Les 6 indicateurs de la RE2020 à respecter sont :

  • Le Bbio max
  • Le Cep max (Consommation d’énergie Primaire maximum)
  • Le Cep NR max (Consommation d’énergie Primaire Non renouvelable maxi)
  • L’Indice Construction
  • L’indice Energétique
  • L’indice confort (Degré Heure maxi)

Quel surcout la RE2020 engendre-t-elle pour la Construction Modulaire ?

Les surcouts par rapport à la RT2012 sont actuellement estimés de + 10% à 20%.

Cette augmentation s’explique par des menuiseries plus performantes (fenêtre, portes…), des isolants plus épais et plus sophistiqués, des produits fabriqués dans des conditions plus écoresponsables (avec des certificats et des FDES), les études préalables nécessaires pour la perméabilité et des équipements moins consommateurs d’énergie (chauffage, ventilation).

Ces surcouts initiaux devraient être compensés par les économies en énergie pendant toute la durée de vie du bâtiment.
C’est là l’essentiel…